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Pour connaître l'auteur du site, vous pouvez aller sur mon site personnel : 

https://cocoshiblog.wordpress.com/


Et pour me contacter : coco.s900426@gmail.com


Vos suggestions sont bienvenues ! 


Coco Stone


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À l’ouest des rails a été filmé dans le chef-lieu de la province de Liaoning, au nord-est de la Chine, où il y eut de nombreuses usines d’industrie lourde à partir du début XXe siècle avec l'industrialisation des envahisseurs russes puis japonais. Ces usines lourdes ont bien fonctionné dans les années 50, 60, 70, et 80 et les ouvriers se sont donc consacrés tout leurs vies à fonder et développer ce nouveau régime communiste.


« À l’ouest des rails (2004) est le premier film "documentaire" de Wang Bing réalisé entre 1999 et 2003, dans une zone industrielle dans le district de Tie Xi, au nord-est de la Chine. Dans les années 1990, la zone est frappée par une crise économique qui provoque, au début des années 2000, le démantèlement des usines et des lieux d’habitations des familles d’ouvriers.1»


« Durant les années 1990-2000, le passage à l’économie de marché s’accélère en Chine, bouleversant les rapports humains, enrichissant une classe souvent issue des hautes sphères du régime, aggravant les inégalités sociales, détruisant le tissu social et économique. La Chine change de visage, à l’image des gratte-ciel qui se multiplient. […] Caméra à l’épaule avec un son direct de qualité inégale, ils veulent montrer la Chine telle qu’elle est. Le travail de Wang Bing s’intègre dans cette perspective.2»


«  Cette société a vraiment changé. Ce tournant a eu lieu à la fin des années 1990. Si on regarde le modèle économique dans lequel ces gens évoluaient  trente ans auparavant, cela n’a rien à voir avec ce qui se passe aujourd’hui. À part ce film, il n’y a pas d’images qui racontent ce changement. Les films d’État sont surtout des productions de propagande, on y voit majoritairement comment le Parti Communiste au moment de la révolution culturelle, et puis comment tout le monde travaille mais toujours dans un but de propagande. Mais ce ne sont jamais des films sur la réalité d’une personne qui travaille à l’usine. Ni sur ce genre de vie à l’usine. Maintenant, ce n’est déjà plus pareil ! 3 »

 

Au fait, qu’étaient ces changements économiques dans les années 1990-2000 ?

À l'origine ces usines appartenaient toutes à l’Etat, mais dans les années 80 le gouvernement a décidé de changer cette situation pour développer rapidement l’économie. Par conséquent, beaucoup d’usines ont dû fermer l’une après l’autre. Et ainsi, la plupart des ouvriers ont perdu leurs emplois qui étaient sûrs et dorés dans les années 90. Environ 20 à 30 millions personnes ont été influencés par cette grande réforme. 

 

 

1.Volkan Guneri, « Implications esthétiques et sensibles du corps filmant dans À l’ouest des rails de Wang Bing », mémoire d'études cinématographiques, p.2.

2.Isabelle Anselme, « La république populaire de Chine du 21e siècle : Vivre et filmer dans une "société socialiste de marché" » dans Caroline Renard, Isabelle Anselme et François Amy de la Bretèque (dir.), Wang Bing, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, 2014, p.64.

3.Isabelle Anselme, « Deuxième dialogue avec le cinéaste : Entretien avec Wang Bing réalisé par Isabelle Anselme », op.cit., p.135

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Jia bian gou (le lieu de l’histoire de Fengming, et Le Fossé) est une ancienne ferme camp de travaux forcés (laogai) localisée dans un secteur sous administration de la ville de Jiuquan dans la région du désert du nord-ouest de la province du Gansu.


Le camp était en usage pendant le mouvement anti-droitier dans les années 1957 à 1961.  Lorsqu'il était en opération, il contenait approximativement 3000 prisonniers politiques, dont environ 2500 sont morts à Jiabiangou, principalement de famine.

Jiabiangou était un camp de « rééducation par le travail » qui a été utilisé pour emprisonner des intellectuels et d'anciens fonctionnaires gouvernementaux qui ont été déclarés « droitistes » lors du mouvement anti-droitier du Parti communiste chinois. Certains détenus ont été envoyés à Jiabiangou parce qu'ils avaient des parents qui travaillaient avec ou détenaient une fonction dans le gouvernement du Kuomintang. Conçu au début comme une prison pouvant détenir 40 à 50 criminels, le camp surpeuplé hébergea 3000 prisonniers politiques. Le camp est situé à 27 km au nord-est de la ville de Jiuquan, au bord du désert de Badain Jaran. En conséquence, l'agriculture dans le secteur du camp a été limitée à de petites parcelles de prairie dans une oasis entourée de marais salants et de déserts. Pourtant, aucune ressource alimentaire externe n'a été donnée aux prisonniers. Le résultat fut une famine qui a commencé en automne 1960. Pour survivre, les prisonniers mangeaient des feuilles, des écorces d'arbre, des vers et des rats, des déjections humaines et animales, et la chair d'autres détenus décédés. Les corps des morts étaient laissés non-enterrés dans les dunes entourant le camp, car les prisonniers qui survivaient étaient trop faibles pour les enterrer. La famine à Jiabiangou s'est produite pendant le Grand Bond en avant (1958-1961) et la Grande famine en Chine (1959-1962), dont on estime qu'elle a causé plusieurs millions de décès supplémentaires.

En décembre 1960, des membres officiels supérieurs du Parti communiste ont appris la situation dans le camp et ont lancé une investigation. En conséquence, des amnisties ont été attribuées aux survivants et la population restante du camp a été évacuée au début de 1961. Au mois d'octobre 1961, le gouvernement a demandé la fermeture de Jiabiangou et d'étouffer l'affaire. Les autorités du Gansu ont assigné un médecin à l'élaboration de rapports médicaux pour chaque détenu mort, déclarant diverses causes naturelles de décès, mais ne mentionnant jamais la famine.

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Littéralement « Sud des nuages », c'est une province du sud-ouest de la Chine. Frontalière du Viêt-Nam, du Laos et de la Birmanie, elle regroupe des populations de diverses appartenances ethniques (25 minorités nationales).

Région essentiellement montagneuse, Yunnan a un côté luxuriant, et regorge de lieux touristiques tels que Dali, Lijiang, Shangri-la, etc.

Pourtant, par ailleurs, la plupart de terres de Yunnan sont peu avancées sur le plan économique à cause entre autres des conditions géographiques, on y trouve même environ 73 villages très pauvres (sur 665 provinces au total en Chine actuellement, Yunnan est celle qui contient le plus de zones de pauvreté). 

Les films Les trois sœurs du Yunnan et À la folie sont filmés dans cette Province.

Bien évidemment, les trois petites filles habitent dans un endroit très pauvre de Yunnan, où rien n'évoque ce beau nom « Sud des nuages ». 

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“Ce documentaire a été tourné au Yunnan, 

à 3200 mètres d'altitude, dans un village de quatre-vingt familles。”

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